vendredi, juillet 28, 2006

27 Juillet.
La journée se déroule un peu comme les autres: promenade, métro, terrasses... Pascal se cherche du matériel de peinture. Je crois qu'il est en manque. Il fait chaud, la pire journée jusqu'à maintenant. On se fait venter un peu sur la butte Montmartre et on va pique-niquer sur la pointe de l'Ile St-Louis (ca devient une habitude). Avec les autres pique-niqueurs de l'endroit, on se moque un peu des touristes qui dansent dans leurs bateaux-mouches. On leur envoie même la main. On se sent un peu intégrés quoi!!

En mangeant notre petit goûter, on entend des tam-tams au loin; sûrement dans le cadre de Paris-plage, de l'autre coté de la Seine. Le temps est lourd, ca sent l'orage. Entre une gorgée de rosé et une bouchée de pain, on s'aperçoit que de gros cumulus noirs commencent à s'approcher dangereusement. Après une journée assez chaude, on s'y attendait un peu. N'empêche, on ira voir ce spectacle de tam-tams après notre dîner.

Ca y est, le vent se lève. Mais là, pas un petit vent de fillette! Il vente tellement fort que le sable vole dans les airs et des petites branches d'arbres nous tombent dessus! Nous et nos voisins pique-niqueurs doivent ranger nos trucs et déguerpir, car le sable nous fouette le visage et s'infiltre partout. En traversant le pont, on se rend bien compte que notre spectacle de tam-tam sera pour une autre fois: en plus du sable et des branches, la pluie se met de la partie. Le site de Paris-plage, qui voilà encore 10 minutes était bondé, est en train de se vider à vitesse grand V. On entend dans les hauts-parleurs: "veuillez quitter le site" "gardez votre calme" "mettez-vous à l'abri". Non mais y'a une attaque nucléaire ou quoi?!

Nous on trouve ca plutôt rigolo. Ce chaos inattendu en plein coeur de Paris est totalement savoureux pour les yeux. Je me mords les doigts de ne pas avoir enmené mon appareil photo. Les gens courent partout, les branches d'arbres partout par terre et sur les voitures, (ne t'inquiètes pas maman, ce n'était que de toutes petites branches..) le sable de la plage qui lève et.... Mais c'est le son des tams-tams que l'on entend là???

Après l'évacuation du site, les musiciens ont décidé d'aller jouer devant l'Hôtel de ville, entourés des purs et durs, dans une atmosphère de fin du monde. WOW! On se dépêche de les rejoindre, pour danser sous les éclairs aveuglantes, le bruit assourdissant du tonnerre, la pluie qui tombe en cordes et, évidemment, ces rythmes tribaux qui semblaient être la cause de ce tel déferlement de la nature. Inoubliable.

M.